Cette sociologue du développement a longtemps enseigné les techniques de communication
sociale et a travaillé comme chargé de la communication dans les programmes de
sensibilisation d’encadrement ou de renforcement des capacités de nombreuses ONG ou
organisations internationales.
Déjà enfant, elle était sensible aux injustices fréquentes dans son école, son quartier
« très jeune j’ai assisté à des scènes d’injustice à l’école où les enfants
peuvent être victimes de violences et de violations de leurs droits … on ne
restait pas un mois sans entendre des femmes crier dans leur maison pour
appeler à l’aide parce qu’elles sont victimes de violences conjugales ».
Aussi elle orienta ses études de sociologie sur les techniques de documentation
basées sur le genre.
En 1995, Penda Seck Diouf crée l’association Nénuphar qui lutte contre la drogue chez les
femmes, inspirée par l’expérience d’une voisine très proche qui avait abandonné le collège
après avoir été initiée à la drogue par des personnes plus âgées. Elle en garde le souvenir que
la réaction de l’entourage fut de répondre par les coups à une situation d’addiction inconnue
alors. Son association s’investit particulièrement sur les violences dont sont victimes les femmes
impliquées dans les activités liées à la toxicomanie.
« Une femme usagère est souvent marginalisée, chassée de son domicile et
laissée à la rue, à la merci de toutes formes de violences. C’est la seule
organisation de ce type au Sénégal, car ce problème social reste encore
tabou et n’est traité généralement que de manière répressive ».
« Généralement les violences basées sur le genre ont comme soubassement la
drogue ».