Germaine Acogny

A propos de Germaine Acogny

De gestuelles et d’émois 

Danseuse chorégraphe, baobab géant, visible dans le monde entier, considérée comme la pionnière de la danse africaine contemporaine.

Germaine est née au Bénin avant d’arriver au Sénégal à l’âge de quatre ans.

Petite fille d’une prêtresse Yoruba, très proche de la Nature à qui elle rend hommage chaque matin, avec les postures et gestuelles héritées de son aïeule… Fière de cet héritage, elle entreprend de se l’approprier et de synthétiser les techniques de danse traditionnelle de toute l’Afrique, qu’elle mêle aux techniques de danse contemporaine occidentale, acquises entre Paris et New York. 

De 1977 à 1982, elle dirige Mudra Afrique sous le parrainage du danseur chorégraphe Maurice Béjart et du Président Léopold Sédar Senghor… Les ballets originaux, incroyables de créativité de Mudra Afrique sont encore dans toutes les mémoires !

Elle créa aussi à cette époque les Majorettes du Sénégal, rassemblant de jeunes lycéennes, qui produisaient un spectacle extraordinaire, en tenue africaine, clou de chaque fête nationale du 4 avril, devant la Nation tout entière, au rythme du tam-tam du regretté tambour-major Doudou Ndiaye Rose, un autre baobab célèbre…

À la fermeture de Mudra Afrique, elle s’installe à Bruxelles avec la compagnie Maurice Béjart et organise des stages de danse africaine. 

En 1985, elle crée avec Helmut Vogt, le studio-école Ballet Théâtre du 3e Monde, à Toulouse. 

En 1995, elle retourne au Sénégal et fonde avec son époux l’association Jant-bi, ainsi que L’École des Sables à Toubab Dialaw. Elle y crée une complicité et une grande proximité avec les gens du village, surtout les femmes, et se fait initier au Ndeup (cérémonie de guérison traditionnelle léboue par la danse et la transe). 

Cette école est devenue au fil des ans une prestigieuse institution qui propose depuis 1998 des formations professionnelles aux danseurs africains, en faisant appel à des professeurs de renom.

Le centre international de danses traditionnelles et contemporaines africaines est un lieu de rencontres de tous les continents. Depuis 2010, il forme d’anciens stagiaires à être des passeurs de cette technique gestuelle dite « La technique Acogny ».

Et pourtant… L’existence même de cette école glorieuse, unique en son genre dans toute l’Afrique, est menacée financièrement depuis quelques années… Malgré tout, des miracles et des bonnes volontés sont chaque fois au rendez-vous !

Si elle danse toujours, c’est par plaisir certainement, et peut être aussi par nécessité… 

À 75 ans, au printemps 2019, Germaine Acogny interprétait magistralement à Paris « Mon Élue Noire », pièce écrite pour elle par Olivier Dubois en 2014, et récompensée en 2018 d’un Bessie Award à New York. 

Celle dont la carrière a été jalonnée de nombreuses expériences, celle qui a été récompensée par de nombreux succès et prix internationaux durant sa longue carrière, cultive une grande proximité avec les jeunes créateurs, ce qui lui permet de se renouveler ! 

C’est un moment exceptionnel de voir ce monument de la danse transmettre son savoir à des jeunes venus de tous les continents, durant les stages internationaux.

Pour elle, « Puiser dans la diversité et la richesse culturelles, libère les danseurs et danseuses, mais aussi aide à faire des choix qui guideront leur vie ». 

La danse c’est des mouvements, des circulations et des liens.

Sa vie est digne de celle d’une étoile. Ce qu’elle est d’ailleurs, une grande et belle étoile. 

Germaine Acogny
Danseuse – chorégraphe
A 75 ans, la danseuse chorégraphe interprétait ce printemps à Paris, Mon Élue Noire, pièce écrite pour elle par Olivier Dubois en 2014 et récompensée en 2018 d’un Bessie Award, à New York

Née au Bénin, arrivée au Sénégal à l’âge de quatre ans, Germaine Acogny est considérée comme la pionnière de la danse africaine contemporaine.

Chaque matin elle rend hommage à la nature, car elle n’oublie jamais qu’elle est la petite fille d’une prêtresse Yoruba. A l’héritage gestuel de son aïeule et aux techniques traditionnelles africaines se mêlent les techniques occidentales qu’elle a acquises lors de son apprentissage à Paris et New-York. De 1977 à 1982, elle dirigea Mudra Afrique sous le parrainage du chorégraphe Maurice Béjart et du Président Léopold Sédar Senghor. A la fermeture de Mudra, elle s’installa à Bruxelles avec la compagnie Maurice Béjart et organisa des stages de danse africaine. En 1985, elle créa avec son mari Helmut Vogt le studio-école Ballet Théâtre du 3e Monde, à Toulouse. En 1995, elle retourna au Sénégal et fonda l’association Jant-bi.

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