A propos de Christiane Agboton Johnson
Of disarming willpower
Géante courageuse et déterminée, atypique, engagée pour la paix et consciente des dangers liés à la prolifération des armes légères en Afrique
Daughter of a mother one of the first feminists activists in Benin and of a father who raised her and her three male siblings to be at a young age sensitized on issues of equality and the role of women in society. Through her union with Alain Agboton, a journalist, she discovered the fascinating world of media and defense of Human Rights.
How did a dental surgeon who taught at the Cheikh Anta Diop University in Dakar come to oppose the spread of weapons?
Christiane is actively involved in her church women’s group. There was an opportunity to attend a meeting in Ghana on the issue of weapons in the sub-region, she was selected due to her mastery of English and was the first time she was exposed to matters of the military. This was in September 1998.
Début 1999, elle s’engage sur les questions de sécurité en participant à un atelier régional à Bamako. Il s’ensuit la création du Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (MALAO) en s’entourant d’une équipe diversifiée et engagée, au sein de laquelle, Penda Mbow, Gisèle Quenum et Alain Agboton. « C’est ma foi en Dieu qui m’a gardé dans cette cause… J’estime que c’est Dieu qui est le maître de la vie… il n’y a pas de raison que juste parce que quelqu’un a une arme en mains, il puisse dire je prends la vie d’un autre ». C’est ainsi qu’elle fut amenée à travailler avec les forces de défense et de sécurité, à aller dans les états-majors et lancer les activités de l’ONG.
Christiane Agboton Johnson se passionne pour cette cause, et va sur le terrain en Casamance pour mieux appréhender la réalité à laquelle les personnes étaient confrontées. Elle a ainsi rencontré toutes les parties prenantes : autorités politiques, responsables des forces de défense et de sécurité, autorités du Mouvement des Forces Démocratiques du Sénégal, civils ; un constat était flagrant : les femmes étaient aux avant-postes pour travailler sur la thématique de la prolifération et de la circulation des armes légères.
« Ce sont ces femmes du terroir, qui pouvaient rencontrer les différentes factions, aller partout, sans crainte, pour porter des messages : ces armes à quoi nous servent-elles ? Nous ne les fabriquons pas, nous nous tuons avec, nous nous endettons, parce qu’une fois qu’on s’est bien tués et qu’on a détruit toutes nos infrastructures, il faut reconstruire. Et la confiance, la paix, l’harmonie sont difficiles à rebâtir ! C’est pourquoi le leadership féminin est essentiel dans les questions de paix et de sécurité ! »
Les enfants et les jeunes sont aussi une cible privilégiée des programmes du MALAO.
Le MALAO a commencé à travailler au niveau national à Dakar et local en Casamance avant même que la Commission Nationale, ne soit créée ; dès 2000, le MALAO a œuvré pour pousser le Sénégal à se doter d’un organe qui traite de cette thématique des armes légères, aboutissant ainsi à la création de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération et la Circulation des ALPC, basée au ministère des Forces Armées. Au niveau ouest-africain, il y a eu la création du Réseau Ouest-africain RASALAO et surtout l’élaboration de la Convention de la CEDEAO. « On peut dire que c’est à partir de la société civile et suite à ses recommandations que la convention de la CEDEAO, qui est vraiment un document d’avant-garde, a été conçue ».
She spent a lot of time and travel representing these issues outside of her other professional duties. In 2007, she applied for the position of Deputy Director at the United Nations Institute for Disarmament Research (UNIDIR) in Geneva and was hired in 2008. She had nothing more to prove as a dentist and formally left practice.
At UNIDIR, she was proud to have contributed to the design and voting mechanism by the UN General Assembly of the Arms Trade Treaty, through seminars held around the world and the documentation brought to diplomats prior to each major negotiating meeting.
She returned to Senegal after four years with the idea of creating a structure linking the Defense and Security Forces and civilians. It was then that she was invited to participate in the conceptualization of the Center for Advanced Defense and Security Studies, CHEDS.
The CHEDS has been in existence since 2013 and, through its human security option, trains various actors in defense and security issues, conducts research and creates spaces for exchange and dialogue. As the Advisor first, then evolving to Director of Special Programs, she was keen to set up a program focused on women whose great expertise in the field is little capitalized and who are rarely found at peace negotiation tables.
Dr. Christiane Agboton Johnson strongly believes in women's leadership in defense, security and peace issues.